Triplego, lentement mais sûrement
10 mars 2019
Malgré la tendance toujours plus forte du rap francophone à assimiler un nombre incalculable d’influences et à explorer sans cesse de nouvelles sonorités, peu de groupes ont su développer une identité artistique réellement marquée, et se distinguer de la masse. Parmi les rares exceptions, le duo Triplego, composé du rappeur Sanguee et du beatmaker Momo Spazz, s’impose doucement mais sûrement comme l’une des entités les plus singulières du paysage rap.
Venus de Montreuil, lieu de transition entre l’Est panaméen et le 93, les deux artistes élaborent un rap synthétique et planant, en maniant les paradoxes comme personne. Rencontrés dans un café parisien, ils évoquent avec nous leurs méthodes de travail, leurs dernières collaborations, la place de la femme dans leur univers artistique, mais aussi et surtout la sortie de l’album Machakil, disponible partout depuis ce vendredi 8 mars 2019.
Sur vos derniers titres et vos derniers visuels, on remarque une tendance à mettre en avant une figure féminine. Je pense aux clips de Mona Lisa, Rihanna et Medellin, à Ma Potogo, 4K avec Ikaz Boï, qui sont des titres qui parlent d’une femme.
Sanguee : Je pense que ça a toujours été le cas, mais peut-être qu’avant, on en parlait de façon un peu plus crue. C’est une thématique qui arrive naturellement, c’est pas quelque chose de réfléchi.
Momo Spazz : Bah c’est surtout qu’on aime les femmes (rires). C’est une image, on va pas se mentir, l’image de la femme c’est quelque chose qui inspire.
Sanguee : Oui, mais c’est pas calculé, c’est au feeling. On se dit pas “tiens, on va parler de meufs”.
Vous visualisez un peu votre public ? Est-ce qu’il y a une part féminine importante ?
Sanguee : Ouai, de fou. Nous-mêmes, ça nous a étonné, d’autant qu’elles kiffent les morceaux les plus durs, les plus sombres. Et pas uniquement en France ! Que ce soit en Suisse et en Belgique, ou au bled, en Tunisie, au Maroc, il y a beaucoup de meufs dans notre public.
Sanguee, tu disais tout à l’heure que le propos était moins cru dans vos derniers titres, mais je trouve que tes textes laissent très peu de place aux sentiments.
Sanguee : (surpris) Ah ouai tu trouves ?
Je sens beaucoup de pudeur de ta part là-dessus, j’ai l’impression que tu ne veux pas livrer platement tes sentiments. Mais peut-être que j’extrapole !
Sanguee : Je vois ce que tu veux dire, parce que dans la vie je suis comme ça. Je sors pas de grandes phrases facilement, tu vois ? Donc la façon dont je parle de sentiments dans mes textes, c’est à l’image de ce que je suis dans la vie. Par contre, quand je parle de meufs, je parle pas spécifiquement de meufs avec des gros culs, ou de relations superficielles. Je parle de s’attacher, de se séparer, de souvenirs difficiles, etc.
Justement, tu parles de séparation : quand tu évoques le sujet, c’est sans regrets. On se quitte, au revoir, je passe à autre chose.
Sanguee : C’est parce qu’il y a des priorités ! La priorité, c’est de faire de l’oseille, pas de faire l’amoureux transit. Je pense que c’est pour ça.
Momo Spazz, le titre Lella a été produit par Ikaz Boï, comment se passe la conception d’un titre que tu ne produis pas, quel est ton rôle sur ce type de collaboration ?
Momo Spazz : Sur ce titre en particulier, on s’est capté en studio. J’avais des samples, on a commencé une prod … ça s’est fait naturellement, on s’est bien entendu là-dessus.
La prod se fait donc à quatre mains ?
Momo Spazz : C’est ça, exactement. Concrètement, ça se fait vraiment comme un feat.
Ok. J’imagine que pour le titre Mélange, avec Harry Fraud (ndlr : extrait de la mixtape Red Bull x Harry Fraud : Brooklyn Paris), c’était peut-être différent ?
Momo Spazz : On s’est rencontré en studio, mais la différence c’est qu’il avait déjà fait les prods. Il m’a proposé de les toucher, il m’a dit “si tu te sens de faire un truc avec, hésite pas”. Mais je pouvais pas, frère, c’est ta patte ! C’est un peu l’intérêt du titre, c’est Triplego sur une prod d’Harry Fraud. Il était super ouvert.
Est-ce qu’il avait écouté ce que vous faisiez avant de vous proposer les prods, pour vous offrir un son sur mesure ?
Sanguee : Ouai, de fou. Il nous a dit qu’il avait écouté ce qu’on faisait, on a bien sûr le droit d’en douter, mais quand on a écouté les prods, on a capté qu’il avait compris notre délire.
Momo Spazz : Pour un cainri multi-platinum, se casser les couilles à ce point là, c’est incroyable.
Une fois qu’il a fourni la prod, est-ce qu’il intervient sur la post-prod, sur le travail sur les voix, etc ?
Momo Spazz : Il est intervenu sur les mixs, les arrangements. On a vraiment eu l’impression qu’il kiffait travailler en studio avec nous, ça fait trop plaisir. D’ailleurs pour l’anecdote, il nous a dit que Sanguee lui rappelait grave French Montana, qui est quand même son meilleur ami.
Sanguee : Quand on est arrivé en studio, on a écouté la prod pendant 10-15 minutes, je suis rentré en cabine pour faire le refrain. Il a ouvert la porte : “wow, fire, bro”, ça nous a fait super plaisir.
Momo, une question un peu intime, mais quand tu vois Sanguee poser sur les prods d’autres beatmakers, est-ce que c’est un peu la même sensation que si ta meuf te trompait ?
Momo Spazz : Je suis à bout, de ouf. Je suis mal, déprimé (rires). Nan, c’est naturel, on n’est pas une secte. “C’est que nous, on fait notre son entre nous, personne d’autre” … ce serait complètement con de penser comme ça. T’apprends des autres, t’apprends en collaborant.
T’as l’impression d’avoir appris des trucs en bossant aux côtés d’Harry Fraud ?
Momo Spazz : Ouai, c’est pas forcément technique, mais c’est surtout dans la manière de penser, de travailler. Son état d’esprit, son approche de la musique, c’est autre chose. Au delà du côté purement professionnel, c’est aussi un autre continent, une autre culture. C’est lourd.
Ce que je trouve particulièrement intéressant dans votre musique, c’est que les influences sont certes reconnaissables, mais pas directement grillées. Pour vous donner un exemple, on sent que la musique orientale, et pas forcément la plus moderne, a beaucoup d’importance chez vous. Comment vous digérez ce type d’influence ?
Momo Spazz : C’est pas grillé parce que c’est pas réfléchi. C’est de l’intime, c’est lié à notre enfance, à notre culture. C’est pas un truc qu’on s’est pris il y a quelques mois, donc les influences ont une certaine maturité. C’est quelque chose qu’on a en nous, et qui ressort instinctivement.
Vous avez tendance à faire une musique très synthétique, et ces influences orientales amènent justement quelque chose de plus organique.
Sanguee : On aime bien amener cette inspiration orientale et la noircir, la mélanger avec des trucs froids, des trucs sombres. Quand tu mets ça en rapport avec le texte que tu vas poser dessus, c’est très inspirant.
Momo Spazz : Tout ce qu’on cherche à faire, c’est quelque chose d’unique, que tu retrouveras pas facilement ailleurs.
Cette dimension unique de votre musique, c’est quelque chose que vous avez senti dès le début, ou c’est venu progressivement ?
Sanguee : Progressivement, c’est clair. Au début, on avait une idée de ce vers quoi on voulait aller, mais on ne savait pas toujours comment faire. Donc on a appris, par le travail, par des voyages, des rencontres. C’est un tout.
Dans l’utilisation des effets, vous avez une tendance à déshumaniser la voix, à la rendre presque robotique. Généralement, dans le rap, quand on ajoute des effets, c’est plutôt pour apporter de la chaleur, ou du rythme, des émotions.
Sanguee : Il y a des sons, notamment sur 2020, où on voulait vraiment quelque chose de noir, de sombre, sans émotions, sans coeur. On tendait vers ça, et au niveau des flows, ça donne la même note maintenue tout au long du couplet, c’est vraiment quelque chose de volontaire. Il faut bien faire la distinction entre absence d’émotions et mélancolie. On ne fait pas de la musique mélancolique.
C’est sombre dans le texte, c’est sombre dans la prod, dans les sonorités. Vous n’avez pas peur d’en faire trop ?
Sanguee : Je me dis qu’il ne faut pas se freiner, parce que bizarrement, parfois ce sont les morceaux les plus sombres qui fonctionnent. Mais on ne fait pas que ça, et je pense qu’on arrive à un point où on est capable de mélanger tout ce qu’on sait faire, et de créer un son qui nous ressemble vraiment.
Vous vous sentez de faire des titres plus chauds, plus rythmés, mais aussi plus positifs dans le texte ?
Sanguee : Ouai, carrément.
Momo Spazz : Tu verras ! (rires)
Sanguee : Le truc, c’est qu’on est vraiment en phase avec ce qu’on raconte. Si je suis dans un délire sombre, je peux pas te raconter un truc positif. J’irai pas te chanter “ouai, c’est la vie, c’est trop bien” (rires). Mais ça empêche pas, tu peux très bien faire un titre qui soit à la fois sombre et dansant. Medellin, c’est dansant. C’est un beat de house/reggaeton un peu deep, mais c’est dansant, les gens dansent dessus. A côté, le texte est assez triste, je nous vois pas faire quelque chose de réellement positif. Mais le dansant, c’est dans nos cordes.
Si je comprends, tes textes sont sombres parce qu’ils sont en phase avec ce qu’il se passe dans ta vie. Dans le cas où tout irait bien, que tu sois de bonne humeur, heureux, est-ce que tu serais capable d’écrire ? Si oui, est-ce que tu écrirais les mêmes choses ? Casey disait par exemple qu’elle était incapable d’écrire quand tout allait bien dans sa vie.
Sanguee : Alors c’est simple : je pense que je peux, oui, mais je pense que les meilleurs textes, tu les écris quand ça va pas bien.
Du coup, t’écris les mêmes choses ?
Sanguee : Nan, j’écris vraiment selon le mood dans lequel je suis. Si je suis en vacances à Marrakech, je vais pas me mettre dans une werss sombre pour pouvoir écrire (rires). J’essaye d’être cohérent par rapport à ça.
Comment se déroule le processus créatif d’un morceau de Triplego ? Vous discutez d’une thématique à l’avance ? Ou alors vous partez de la prod ?
Momo Spazz : En général, je commence par lui envoyer la prod, il valide ou non, et ensuite il écrit par dessus, ou alors il a déjà ses textes et il va les poser dessus. On n’a pas de méthode précise, c’est au feeling.
Ca t’arrive d’avoir une prod que tu trouves géniale, et qu’il te dise “non, ça me plait pas” ?
Momo Spazz : Ouai, ça arrive.
Dans ce cas, qu’est ce que tu fais de la prod ? Tu la jettes, t’essayes de la placer ailleurs, tu la retravailles ?
Momo Spazz : En général, je la mets de côté et je me dis que je repasserai dessus plus tard.
Sanguee : Et inversement, parfois je vais en studio tout seul, je réalise une super session, je lui envoie, et il me lâche un “ouai, j’aime pas” (rires). Mais en vrai, c’est lourd parce qu’on se tempère : si je suis trop dans mon délire, il va me ramener sur terre, et pareil dans l’autre sens. Dans tous les cas, il faut qu’on soit raccord tous les deux pour que le morceau sorte.
Vous avez monté votre propre label, Twareg. Est-ce que c’est uniquement par volonté de rester indépendants, ou est-ce que c’est suite à des mauvaises expériences maisons de disques ?
Sanguee : On a travaillé avec Jihelcee (ndlr : label fondé par Darryl Zeuja), officiellement et officieusement. Au bout d’un moment, on s’est dit qu’on voulait être maîtres de notre musique mais aussi de notre business. On a fait les bonnes rencontres, on nous a appris la partie un peu technique, et on s’est rendu compte que c’était possible. On n’aime pas avoir de patrons, on a besoin d’être maîtres de ce qu’on fait, de ce qu’on dit, y compris dans notre manière de communiquer. C’était la meilleure solution.
Le label est consacré à vous deux, ou vous envisagez, à l’avenir, de produire d’autres artistes ?
Sanguee : Pour l’instant c’est nous deux, parce qu’on n’a pas encore la prétention de pouvoir développer d’autres artistes, mais dans le futur, pourquoi pas. On se ferme pas de portes.
La création de ce label a impacté votre productivité au cours des derniers mois ?
Momo Spazz : C’est clair que ça prend du temps, ça prend de l’énergie. On a réussi à trouver un juste milieu, à s’organiser pour pouvoir gérer à la fois le business et l’artistique.
Bon, on va mettre les pieds dans le plat, mais la question c’est clairement : est-ce que c’est ce qui explique le retard de Machakil ?
Sanguee : En partie, oui. En revanche, les gens ne s’en rendent pas compte parce qu’on est archi-sélectifs sur ce qu’on balance, mais on est très productif, on peut parfois enregistrer dix titres dans la semaine. On s’est concentré sur l’aspect business parce qu’on veut que ça sorte bien, on veut honorer les gens qui nous suivent. Le but c’est pas d’envoyer un truc à l’arrache, avec une pochette dégueulasse, un son bâclé. En vérité, le projet est terminé depuis pas mal de temps.
On doit s’attendre à quelque chose de différent de ce que vous avez fait auparavant, avec des prises de risques, ou on reste vraiment dans la continuité ?
Momo Spazz : Il y a tout ce que tu viens de dire : des prises de risque, de la continuité, des choses neuves. On a essayé de faire un bon condensé de ce qu’on aime, de ce qu’on a écouté, de ce qu’on écoute aujourd’hui, de ce qu’on sait faire …
Sanguee : Le truc, c’est qu’on sait faire plein de choses différentes. On peut faire Medellin, un morceau chanté, avec des gros effets sur les voix ; ou un titre comme Au calme, beaucoup plus épuré, sans aucun effet ; ou encore un truc très sombre, etc. Donc on s’est posé, et on s’est dit : “bon, qu’est ce qu’on fait ?”. Parce que si on fait tout et n’importe quoi, les gens ne vont pas comprendre. D’autant qu’on a des auditeurs qui nous kiffent pour un délire, et pas pour un autre. On s’est donc concentré sur ce qu’on avait envie de faire, à l’instant T.
Tu parlais du fait que les visuels devaient être cohérents avec le son, je pense que vous avez une certaine ambition là-dessus. Mais concrètement, comment on traduit votre musique en images ?
Sanguee : (silence) Bonne question …
Nan, question relou. Je m’explique : vous avez une certaine perception de votre musique, de votre univers. Avant de faire un clip, qu’est ce qui vous fait dire “tel morceau, on doit le clipper de telle manière” ?
Sanguee : On écoute le morceau, et on a des flashs. Medellin, quand on l’a écouté, on a pensé à une meuf, grave belle. On l’a imagé comme ça. Connect, c’était plutôt un truc sombre, la street, la nuit, ce genre de flashs. C’est vraiment un feeling, ce qu’on ressent en écoutant le morceau, on le met en images, un peu comme un rêve.
Ensuite, quel est votre rôle dans l’élaboration du clip ? A quel point vous laissez sa liberté au réalisateur ?
Sanguee : On est très impliqués dans tous les clips qu’on fait. On essaye de trouver le bon compromis, de laisser au réalisateur la possibilité de s’exprimer et d’amener son truc. Il faut que ce soit intéressant pour lui, il y a un échange, on discute de nos idées.
En terme de carrière, j’ai l’impression que votre succès critique s’installe petit à petit, et devient de plus en plus solide, mais que le cap au niveau du succès populaire n’est pas encore arrivé. Qu’est ce qui vous manque, selon vous ? Quel pourrait être le déclic ? Et surtout, est-ce que vous pensez que votre musique peut-être destinée à être populaire, ou est-ce qu’elle a vocation à rester un peu confidentielle ?
Momo Spazz : Faut qu’on achète des vues (rires). En vrai, je pense que c’est pas à nous de répondre à ça.
Est-ce que vous avez une ambition sur ce plan ?
Momo Spazz : Bien sûr, oui.
Sanguee : On sait qu’on peut faire les gros hits que certains font. Vraiment, on sait comment ça marche, c’est pas compliqué. Nos mélodies, elle se font sans topliners, tu vois ? Certains rappeurs ont une équipe complète, les mecs sont cinquante sur un seul et même morceau, tout ça pour aboutir à un hit. A notre niveau, il y a aussi la question du format. On fait parfois des morceaux très longs, ou sans refrain, ou bien avec une intro de deux minutes. C’est pas facile d’accès pour un auditeur lambda, qui n’écoute que les têtes d’affiches et les hits du moment. Et puis, il y a bien sûr la question de la promo : on aime bien venir en sauvages. On a un nouveau morceau, on le balance sans l’annoncer. Mais on essaye de mieux se structurer, on fait attention à ces détails, donc on va essayer de monter quelques marches.
J’ai quand même du mal à vous imaginer appliquer certaines recettes pour rendre vos morceaux populaires. On sait très bien comment ça fonctionne, quels ingrédients typiques il faut pour créer un tube.
Sanguee : C’est justement pour ça qu’on a mis du temps. On met pas des douilles ! On sait très bien, tu cries “Senorita” huit fois d’affilée sur une prod un peu zumba, ça va passer crème (rires). On veut vraiment envoyer quelque chose qui nous ressemble pour de vrai, et surtout, qu’on kiffe pour de vrai. Mais je crache pas sur tout ce qui se fait, y’a des beaux hits. y’a des putains de beaux hits qui sont entrés dans l’histoire !
Momo Spazz : C’est justement ce qui nous inspire. On pourrait se calquer sur les hits du moment, appliquer les recettes toutes faites, ça pourrait fonctionner.
Sanguee : Chacun fait son histoire. On connaît trop de musiciens, que ce soit dans la deep-house, dans l’électro, etc, ce qui fait qu’on ne peut pas se contenter d’envoyer de la merde.
Momo Spazz : On s’inspire de gens qui ont fait des trucs techniquement très chauds, qui ont marqué l’histoire de leurs genres musicaux respectifs.
Vous avez des références pointues.
Sanguee : Oui mais attention, pointu ça peut être synonyme de chiant. Parfois, on nous met dans une case “musique pointue”, alors que c’est pas notre volonté. Et pourtant, c’est pas les idées qui manquent ! Si on voulait vraiment être dans le pointu, on pourrait creuser encore, limite faire de la science. Mais nous, on veut juste faire du son qui t’emmène ailleurs, qui t’apaise l’âme.
Momo Spazz : Après, on écoute nous aussi des douilles, hein ! Non seulement on écoute, mais on apprécie : y’a un truc, y’a pas que la douille, il peut y avoir un vrai charme. Si ça marche, c’est bien pour une raison. Parfois ça parait simple, mais y’a plein de gens qui essayent et qui n’y arrivent pas.
Sanguee : Voila, si un mec fait un truc que toi t’arrives pas à faire, dis pas que c’est de la merde !
Rendez-vous le 22 mars 2019 au Petit Bain à Paris pour la release party de « Machakil« .
(Crédits photos: Le Triplesept)